Et si on arrêtait de nommer les terroristes : les islamistes. Pourquoi pas les surmusulman ou les allahistes, puisqu'ils arrêtent pas de crier Allahou Akbar. Pourquoi Islamistes.
La grande majorité des travaux font l’impasse sur la dimension psychologique et a fortiori psychopathologique dans la radicalisation, considérée phénoménalement comme un fait qui appartient à la conscience et à la volonté de l’acteur, ce qui exclut la dimension de l’inconscient. (…)
Essayer de penser ce qui arrive à quelqu’un pour qu’il en vienne à choisir des voies périlleuses de traitement de lui‑même et des autres nous oblige à ne pas en rester à un niveau comportemental, ni à la langue de bois des radicalisés, mais à prendre en considération ce qui conduit quelqu’un à s’enflammer et à embraser tout autour de lui. De même que la psychanalyse nous montre que le symptôme est une solution de compromis qui a une fonction dans l’économie d’un sujet, la tentative de résorption des symptômes dans la radicalisation a également sa raison : obtenir une guérison par un circuit très particulier, celui qui requiert d’affronter le danger interne par une mise en danger externe plus importante, dût‑elle conduire à la mort. C’est un fait que j’ai constaté cliniquement : le symptôme est effacé par l’effet d’une saturation de l’idéal qui place le sujet dans une mission divine. (…)
La grande majorité des travaux font l’impasse sur la dimension psychologique et a fortiori psychopathologique dans la radicalisation, considérée phénoménalement comme un fait qui appartient à la conscience et à la volonté de l’acteur, ce qui exclut la dimension de l’inconscient. (…)
Essayer de penser ce qui arrive à quelqu’un pour qu’il en vienne à choisir des voies périlleuses de traitement de lui‑même et des autres nous oblige à ne pas en rester à un niveau comportemental, ni à la langue de bois des radicalisés, mais à prendre en considération ce qui conduit quelqu’un à s’enflammer et à embraser tout autour de lui. De même que la psychanalyse nous montre que le symptôme est une solution de compromis qui a une fonction dans l’économie d’un sujet, la tentative de résorption des symptômes dans la radicalisation a également sa raison : obtenir une guérison par un circuit très particulier, celui qui requiert d’affronter le danger interne par une mise en danger externe plus importante, dût‑elle conduire à la mort. C’est un fait que j’ai constaté cliniquement : le symptôme est effacé par l’effet d’une saturation de l’idéal qui place le sujet dans une mission divine. (…)