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dimanche, décembre 09, 2007

La masse


Je suis captivé par tout ce qui est art, argent et narration, je suis donc la masse. Je n'ai pas besoin de réfléchir. Je me laisse simplement guider par le marketing qui exploite "le temps disponible de mon cerveau". Le pauvre il travail sans relache et investie des sommes vertigineuses pour que ma vie et la vie de mes semblables deviennent un jeu d'enfant. Je lui dois la production de la part la plus importante de mon opinion.

Voter! bien sûr que je vote. Mais avant j’attends d'avoir une idée sur le candidat qui se présente. Je lis le parisien, je regarde tf1, je ne fais jamais de sport et je mange le "junky-food" presque tous les jours. Quand le parisien et tf1 me disent que pour être un bon citoyen de la grande nation, faut voter blanc, je n'hésite pas un instant, je vais voter blanc. je ne trahie jamais la masse car sans elle je suis rien.

Culture! bien sûr que j'en ai une. la plus grande création artistique qu'ait jamais connu l'humanité: la publicité. Eh oui, la publicité c'est ma culture ma boussole et mon cadre. Elle m'informe me distrait et des fois elle me fait faire des choses sans le consentement de mon conscient et c'est extraordinaire. Le cinéma c'est con parce qu'il faut rester des heures concentrer sur un film sans interruption publicitaire. Excusez-moi mais je ne suis pas habitué à ce rythme qui me donne la migraine à chaque fois que je m’y aventure.

J’adore avoir des opinions près-fabriquées qui respectent bien mon profil et qui me permettent de prendre des décisions sans tracas.

Dieu! Bien évidement comme tout le monde j'en ai un et il s'appelle Bernays neveu d'un autre dieu qui s'appelle Freud. C'est grâce à ce grand dieu que je fume par exemple des Phillip Morris. Louange à toi Bernays. Toi qui a su parfaitement bien créer nos besoins et nos désirs en période d'excédent de production. T'as aussi pensé à mon temps libre et je te suis très reconnaissant. je consomme tout et d'une facilité incroyable. Tout, éducation, culture, et santé, aussi bien que lessives, limonade ou ognons.


J'adore être la masse et je plains ceux qui n'en font pas partie

samedi, décembre 01, 2007

Et si l'amour n'était pas éphémère


Il y a des flammes qui allument des feux de camps et s'éteignent dès que le jour se lève, et il y a des petites flammes qui restent des petites flammes mais qui ne s'éteignent jamais.
Ce que j’ai comme souvenir de cette rencontre je le relate fidèlement. Un peu comme à la réalité ou du moins, au souvenir que je garde de cette réalité. Ce qui revient au même. Les faits sont très récents. Je veux relater ma rencontre avec un amour dans la plus belle ville du monde, Paris. Mon récit couvrira l’espace d’une nuit, d’un matin et d’un parcours incompréhensibles. Je pourrais fort bien raconter que je la vis pour la première fois près de Jamaa Lafna, chez le marchand de dates numéro 007, mais le fait est que nous nous rencontrâmes dans le deuxième arrondissement à côté de la porte Saint Denis entre Opéra et la république, et juste à côté –ironie du sort- de l’ancienne demeure du grand poète André Chenier. Nous nous croisâmes dans un endroit pur de toute image, respectant la beauté de cette ville du nom du beauregard et le nom y est pour quelque chose. Mes yeux ouvrirent leurs portes laissant entrer une âme sereine une âme impatiente, une âme cherchant un nid d’amour. Elle était féministe et n’aimait pas imiter les hommes, elle n’aimait ni leur tabac ni leur alcool. Elle parlait beaucoup sans rien dire. J’appris par la suite que cela ne lui ressemblait pas. Mais ce que nous faisons et disons ne nous ressemble pas toujours. Nous nous plaisamment sans trop nous connaître et nous nous séparâmes « …chacun pour sois est repartie dans le tourbillon de la vie, je l’ai revu un soir Aï Aï Aï Aï, ça fait déjà un fameux baie… ». Nous mangeâmes dans un charmant restaurant de la rue Montorgueuille. C’est alors que je la regardais pour la première fois, un ver de Debussi parlant de jeunes filles de doux argent ou d’or fougueux. Mais cette jeune Loubnaniya était à la fois et l’or et la douceur. Ma petite chose était ronde et élancé, avec des traits fins et des yeux d’une beauté... Un regard suffit pour te mettre à genoux. Les traits de son visage m’impressionnèrent plus que son air paisible et mystérieux. Elle avait le rire facile, et ce rire l’attendrie. Je luis proposa de nous rendre sur le canal saint martin, s’inspirer de la vue depuis le pont de la rue Charlot. Nous traversâmes la rue de Lancry et une fois sur le pont, je savais que j’étais déjà amoureux de cette Loubnaniya. Je n’aurais désiré personne d’autres à mes côtés. Le temps auprès de cette fille s’écoule comme du sable. Une dune qui s’effondre doucement. La nuit tombée nous nous rendîmes sur la place saint martes. Il faisait beau et la lumière de la lune lui donnait des éclats de blancheur. Ma modeste mémoire ne me permet pas de me souvenir des détails inspirant l’aboutissement. Mais je sais qu’un moment j’ai sentie qu’une chose inespérée ne m’était pas interdite et j’ai posé mes lèvres sur sa bouche et sur ses yeux. Elle ne m’a pas écarté. nous avons fais l'amour dans sa studette en haut de la colline de Montmartre, elle se glissa discrètement sous la couette qui me couvrait le corps. La jeune Loubnaniya du sud poussa un petit cri au moment où elle sentit ma virilité la pénétrer. Elle me tournait le dos. Ses hanches étaient larges et grasses, et sa croupe était froide, encastrée contre mon bas ventre. Elle étouffa un nouveau gémissement et se pinça les lèvres tandis qu’en un deuxième mouvement j'allas plus profondément en elle, laissant échapper toute la détresse enfouis en elle. En moins d’une heure c’était la quatrième étreinte à laquelle la jeune Loubnaniya et moi-même nous livrons. La tête reposée sur elle, mes yeux se refermèrent, une odeur de miel sortait de sa peau me donnant une envie irrésistible de faire encore une fois l'amour. nous avons fait l’amour. nous avons su d’avance les gestes, les respirations de l’autre, la prescience de nos désirs réciproque étonnement anticipés. Nous avons bu l’un à l’autre, nos lèvres s’étaient mêlées, jointes, épousées…ils s’étaient brûlés, consumés… En vérité, nous n’avons pas fait l’amour…nous n’avons fait que se reconnaître. Maintenant ma belle Loubnaniya riait. La jeune Loubnaniya ne savait pas rire discrètement.
Tout ceci est comme un rêve, me dis je, et moi qui ne rêve jamais. Je voudrai que ce moment dure toujours. Mais toujours est interdit aux humains.